En quittant Wrightsville Beach, nous savions que les mouillages étaient limités sur une distance de plusieurs miles. Nous avions lu des commentaires mitigés à propos de Little River (mile 342) mais nous avons tout de même décidé de nous y rendre. Nous avons bien apprécié ce mouillage et avons pu nous y trouver un petit coin tranquille en allant nous ancrer derrière tout le monde. Puisque nous y sommes arrivés en fin de journée, nous n'avons vu qu'un seul gros bateau de pêche pour touristes rentrer au port en zizaguant à travers nous mais sinon, nous avons passer une bonne nuit tranquille après un 5 à 7 en agréable compagnie.

Le lendemain, nous avions décidé avec Don Quillechotte et Tortue de Mer de faire une quarantaine de miles afin de nous rendre dans la rivière Wacamaw, au mile 381, pour mouiller dans Bull Creek. L'intracoastal commence à nous donner des visions du sud avec ses demeures cossues aux aménagements paysagers où trônent souvent les palmiers. La navigation dans le canal étant aussi souvent très monotone, elle se prête très bien aux travaux d'école que les enfants doivent faire quotidiennement.







Dès notre entrée dans la rivière Wacamaw, nous avons été agréablement surpris de changer de décor. La rivière serpente dans des marécages et des basses terres où poussent de grands cyprès et plusieurs autres arbres, souvent pleins de mousse communément appelée "spanish moss".

Cela faisait du bien de jeter l'ancre dans un endroit tranquille où nous pouvions prendre la place que nous souhaitions sans s'inquiéter de savoir si nous allions finir trop proche de notre voisin.

À peine arriver, nous avons sorti le hamac et nous avons pris le temps de décompresser un peu. Philippe qui était allé voir en bordure de la forêt pour voir ce qu'il pourrait y voir, a rapporté une branche de "palmier" que Annie a utilisée pour montrer aux enfants à tresser des "rameaux" comme ceux qu'elle faisait dans les Jeannettes pour le dimanche des rameaux.





Puis nous avons offert aux enfants d'utiliser la drisse afin de monter dans le mat pour se dégourdir un peu. Il aura suffit de quelques minutes pour que, tour à tour, ils viennent à bout de leur gêne qui les gardait collés comme des koalas au mat. S'en suivit une séance d'acrobaties dignes de Tarzan. Antoine réussissait même à se faire passer de l'arrière du mat au devant en se donnant un bon élan. Mais pourquoi ne pas le constater par vous-même en visionnant le clip suivant!



La nuit tombée, nous avons eu le bonheur de nous endormir au son des grenouilles et des hiboux qui avaient entonné pour nous leur chant nocturne.