C'est ce que nous avons accumulé depuis la dernière publication sur notre blog!

Il est certain que nous n'avons plus autant l'impression de découvrir que lorsque nous avons commencé à faire de la voile ou que lorsque nous sommes partis pour un an dans le sud. Il en résulte évidemment que nous avons moins le sentiment d'être en mesure de vous faire découvrir de nouvelles choses, ce qui était le but derrière ce blog au tout début.



Mais nous continuons d'apprécier la voile au lac pour son efficacité unique à nous permettre de dérocher complètement du rythme que nous connaissons à la maison : pas d'internet, les soirées à jouer aux cartes, la connexion beaucoup plus étroite avec la nature et les éléments qui nous imposent leur propre rythme auquel nous nous soumettons avec joie.

Et le lac Champlain demeure l'un des plus beaux plans d'eau pour faire de la voile à proximité de Montréal. De l'espace à revendre, des mouillages pour tous les goûts, de la baignade et une pléiade d'activités pour les enfants bref, un petit paradis pour les amateurs de voile et de nature. Voici donc un petit résumé de nos deux derniers étés au lac et des petites découvertes que nous y avons faites.



Été 2015
Un bel été et des vacances passées en partie en compagnie de nos amis de Don Quillechotte (rencontrés lors de notre voyage dans le sud).

  • Baignade à l'épaule dans Nichol's Point;
  • Mouillage et feu de camp à Knight Island (côté est du lac, où il faut passer sous le pont de The Gut);
  • Arrêt dans la baie de St-Albans qui, au moment de notre passage, est complètement insalubre à cause de la présence d'algues bleues;

  • Mouillage et orage au nord de Savage Island;
  • Retour du côté ouest, première visite dans Mallet's Bay;
  • Arrêt obligé à Burlington, découvert du resto Flatbread avec nos amis;
  • Mouillage dans Shelburne;
  • Mouillage dans Kingsland Bay (plus beau coucher de soleil de l'histoire!);
  • Visite de Vergennes;
  • Et visite de Plattsburgh (à partir de l'eau, y étant allés souvent en voiture seulement).

Plusieurs nouveautés pour Larose des Vents V cet été donc et nous gardons un très beau souvenir de ces découvertes.











Techniquement parlant, rien de très sorcier. Vergennes étant la visite qui a nécessité le plus de vigilance à cause de la profondeur de la rivière qu'il faut remonter et d'un potentiel échouement sur une roche (qui ne s'est pas concrétisé pour nous). Le village plutôt pittoresque au pied du barrage vaut bien la visite mais nous avons quitté le jour-même pour nous rapprocher de Burlington puisque Antoine présentait quelques symptômes d'asthme qui nous inquiétaient.




Été 2016
Un bel été, marqué entre autres par un niveau d'eau qui aura été très bas cette année, atteignant environ plus ou moins 94 pieds (nous avons l'habitude de quelques pieds de plus).

Deux semaines avant le début de nos vacances, nous avons profité du weekend pour nous diriger vers Plattsburgh en compagnie de Normandie II. Le temps de nous rendre à la pointe de Cumberland, il était évident qu'une ligne d'orages allait nous rattraper avant que nous n'ayons le temps de jeter l'ancre devant la plage (les orages sont fréquents au lac Champlain l'été). Ce n'était pas notre premier orage mais nous ne pensions vraiment pas en avoir autant pour notre argent. Le vent a tôt fait de soulever une bonne vague, mais nous avons pu contourner la fameuse pointe avant que le fetch nous y fasse trop goûter. C'est la pluie qui s'est ensuite abattue sur nous qui nous a surprise par son intensité. Nous arrivions à peine à voir 30 pieds devant. Mais comme dans toutes ces histoires-là, la pluie a vite fait place au beau temps et le reste du weekend n'en fût que plus agréable.



Durant nos vacances, nous avons eu la chance de partager quelques bons moments avec nos amis des bateaux Normandie II et Cueilleurs d'étoiles. C'est d'ailleurs l'équipage de Cueilleurs d'étoiles qui nous a fait découvrir une falaise de laquelle nous pouvions sauter dans Mallets Bay. Jeunes et moins jeunes s'y sont donnés à coeur joie pour repousser les limites de leur peur et voir s'ils pouvaient plonger d'un peu plus haut...









Évidemment, aucun été au lac ne serait complet sans un arrêt à Burlington! C'est d'ailleurs là que notre fidèle annexe a officiellement rendu l'âme. Après une journée à chauffer au soleil, bien amarrée au dinghy dock, la pression de l'air aura eu raison des coutures mêmes du PVC qui avaient déjà commencé à décoller quelques jours auparavant. Nous avons dû revenir au bateau en la gonflant au fur et à mesure pour pouvoir nous rendre au bateau!





Puis ce fût notre tour de faire découvrir un coin du lac à nos amis de Cueilleurs d'étoiles. Nous avons traversé "The Gut" et nous nous sommes dirigés pour un petit arrêt à North Hero, au magasin Hero's Welcome (un autre classique) avant d'aller jeter l'ancre devant Knight Island où se trouve un parc d'état. Nous y sommes descendus et avons trouvé un site vacant sur lequel nous avons pu faire un feu de camp.




Nos routes se sont séparées le lendemain matin et nous sommes restés du "inner lake" (c'est incomparable le nombre de bateaux de l'autre côté de The Gut, vous y êtes seuls au monde!). Nous nous sommes amusés à faire le tour de l'île Woods avant de mettre le cap sur la baie Keeler, tout au sud de cette partie du lac. Nous n'avons pas été impressionnés par ce que nous y avons trouvé. Le paysage y est coquet, mais le fond peu profond est envahi d'algues, ce qui nous a forcé à remettre la baignade à un autre "tantôt"... Mais les couchers de soleil au lac, aussi beaux où que nous nous trouvions, nous réconcilient invariablement avec les lieux visités.







Le coup de coeur de l'été va à l'achat de deux petits kayaks Sonic 80x de Pelican que nous avons pu utiliser pour explorer quelques rivières et marécages. Avoir su que nous les apprécierions autant, nous les aurions achetés bien avant! Le kayak est évidemment beaucoup plus flexible que l'annexe et nous ont permis de passer de très beaux moments à relaxer et découvrir les rives du lac Champlain, chose que nous ne faisions pas aussi souvent en dinghy. Il n'y a que le chat qui ne soit pas aussi convaincu que nous du plaisir qu'il y a à pagayer doucement sur l'eau...

...C'est que nous avons parfois l'impression de nous répéter quand il est question de vous faire part de démarches qui ne font pas partie d'un projet plus élaboré, mais comme notre dernier message s'intitule "Bonne année", j'ai cru bon prendre le temps de spécifier que, comme tout le monde, nous ne sommes plus en hiver, et que, effectivement, notre bateau est à l'eau!

Le moteur semble bien remis de ses petits maux de l'été dernier et nous avons hâte de finalement passer un peu de temps au bateau pour naviguer. Pour l'instant, nous ne l'avons que déplacé du Québec vers la marina et Annie et les enfants sont allés y passer quelques jours pour se baigner et profiter du début des vacances.





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Bonne saison à tous et bon vent!

Ouf! Ça fait beaucoup trop longtemps que nous n'avons pas mis ce blog à jour.

Il est certain que nous avons parfois l'impression de ne plus rien avoir à dire de nouveau, mais il serait faux de prétendre que nous avons fait le tour de cet univers qu'est la voile. C'est certain que nous sommes souvent nostalgiques de notre voyage, mais nous continuons malgré tout à prendre de l'expérience. Il suffit pour ça de prendre place sur un voilier (en étant désireux de participer bien entendu) et le reste s'opère comme par magie!

Mais laissez-nous tout d'abord au moins vous souhaiter une bonne année 2015! Famille, amis, anciens compagnons de voyage, lecteurs que nous n'avons pas encore rencontrés, nous vous la souhaitons heureuse et pleine de défis!


Et pour revenir sur notre dernier billet, oui, nous avons bel et bien passé notre été au lac Champlain. Nous avons bien remplacé l'impeller de la pompe à eau sans problème mais nous avons rapidement remarqué une petite fuite d'huile provenant du moteur.

Philippe en a assez rapidement identifié l'origine mais il nous restait encore à décider des mesures à prendre. Était-ce urgent? Devait-il essayer d'ouvrir le moteur lui-même? Nous avons tout de même pu naviguer lors de quelques fins de semaines (c'est un voilier après tout) mais les vacances, elles, ont été teintées par la résolution de ce problème à propos duquel quelques explications supplémentaires se trouvent plus bas. Mais au risque de nous répéter, un voilier, ça fonctionne même quand on ménage son moteur!

Sur les photos prises durant nos vacances, on voit quelques clichés provenant de "The gut", Nichols point, l'île Valcour, little Chazy river, Burlington et Pellot's Bay.
Pour en revenir à notre histoire de moteur, le problème était bel et bien celui qu'avait identifié Philippe : le "gasket" du "timing gear cover" (excusez les termes anglophones) avait rendu l'âme. Problème typique de certains Yanmar selon certains sites internet, il fallait encore pouvoir le régler.
Après plusieurs recherches et avoir tourné la question dans tous les sens, nous avons transporté le bateau à la marina Gaines pour faire évaluer les travaux. Le mécanicien a confirmé notre diagnostic et nous a invité a profiter du restant de nos vacances pour rapporter le bateau suite à celles-ci.
Ils ont alors pu changer le gasket en question (environ 4 heures de travail) mais en prenant possession du bateau, nous avons remarqué que le moteur perdait toujours de l'huile le long de cette ligne. Une intervention "express" le samedi matin et nous étions repartis, pour nous apercevoir pas beaucoup plus loin que c'était maintenant du diesel qui coulait!!! Les problèmes n'arrivent jamais seuls disent-ils... Le mécanicien ("l'aide" du mécanicien principal en fait) y était allé plutôt allègrement de la clé en resserrant une des vis de purge du circuit d'alimentation et c'était maintenant elle, notre nouveau problème.
Mais ce dernier étant beaucoup plus simple à régler, nous avons simplement demandé à Gaines de nous faire parvenir la vis en question pour que Philippe puisse la remplacer. Ils ont bien offert de venir à bord pour finaliser le travail convenablement mais on est jamais aussi bien servi que par soi-même ;-)

Et nous qui pensions pouvoir vous montrer de belles photos de notre mooring à la marina Gilbert Brooks...


Nous nous étions organisés pour descendre vers les États-Unis ce mardi, jour de la fête du Canada. Mais comme nous avons appris que c'est souvent le cas pour les navigateurs, le rythme nous nous est souvent imposé et il faut savoir s'y plier avec humilité.

9h15 : Mise à l'eau du bateau. Vérification des passes-coques. Tout semble normal.
9h25 : Départ de la marina. Le moteur fume un peu, mais il vient de passer l'hiver. On ne va pas trop vite.
9h35 : La fumée blanche persiste puis le témoin lumineux de température allume. On jette l'ancre en plein milieu du chenal.
9h40-10h00 : On cherche la cause potentielle du problème. Philippe plonge pour aller voir si la prise d'eau serait bouchée mais tout semble normal.
10h05 : On retourne chez Gosselin. C'est à peine à 5 minutes et cela semble le choix le plus logique.

Et voilà, on s'amarre, parle à un mécanicien qui nous conseille de tester le moteur en l'amarrant convenablement au quai et le problème se reproduit. La chose la plus probable et la plus facile à vérifier alors est de défaire la pompe à eau et, BINGO! L'origine de notre problème nous apparaît dans toute son évidence :


L'impeller de la pompe à eau avait rendu l'âme.

Ce sera donc une journée de travaux, à commencer par le remplacement du coupable en question, en attendant de repartir, le plus rapidement possible.

Les enfants auront passer une partie de la journée à la piscine pour combattre la chaleur accablante qui menaçait de nous faire surchauffer à notre tour...
 

Mais nous retenons aussi qu'il est toujours préférable de se fier à nos premières réflexions qui, dans ce cas, nous poussaient à nous demander si c'était vraiment une bonne journée pour descendre vers le sud quand les vents annoncés allaient atteindre potentiellement 25 noeuds, du sud! Nous avons passé la journée au quai à constater que ceux-ci étaient vraiment présents tout au long de la journée et que la navigation en aurait sûrement été assez pénible.

L'empressement est sûrement le pire ennemi des navigateurs!

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