Puisque nous avions notre rendez-vous pour sortir le bateau de l'eau le 17 octobre prochain, nous voulions profiter du long weekend pour au moins sortir une dernière fois avant de dire : «À l'année prochaine!»

Nous avons donc enfilé nos manteaux et nous nous sommes dirigés vers Oka pour endrailler les voiles une dernière fois. Le foc ne saurait en endurer davantage de toutes façons. Il commençait à déchirer encore le long d'une des réparations faites cet été...







Nous avons pu profiter d'un vent plutôt léger avec des pointes à peut-être 7-10 noeuds. L'air était très frais mais le soleil était au rendez-vous pour réchauffer nos visages. Nous sommes très reconnaissants pour la bénédiction que nous avons eu cette année d'apprendre à naviguer et de faire découvrir ce sport à nos enfants. Ils ont d'ailleurs tous tenu la barre en cette belle matinée d'octobre 2009.













Seule ombre au tableau : Philippe a échappé la drisse de grand-voile qui est remontée jusqu'au sommet du mat avant que nous n'ayons eu le temps de la récupérer. Nous trouverons bien un moyen de la faire descendre de là avant le début de la prochaine saison.

Malheureusement, ça pourrait bien être le cas!

Nous avons profité de la fin de semaine de trois jours pour faire garder le chien (j'ai eu ma dose d'aventures pour cet été avec lui à bord) et aller coucher au bateau dimanche dernier. Il ne reste environ déjà qu'un mois pour naviguer et les fins de semaines étant souvent très chargées, il se peut bien que nous n'y retournions que pour des sorties d'un jour (car on ne voudra quand même pas manquer le spectacle des couleurs d'automne).



Alors c'est ainsi que, après s'être emparés de nos sacs-de-couchage, nous avons quitté la maison dimanche après-midi, en direction de Oka. Petit arrêt à l'épicerie et on largue les amarres. Comme le vent est tombé pour la journée, nous partons à moteur et nous mettons le cap sur la baie Parson (la plus populaire,= à moins de 5 minutes de la marina). Il y a déjà beaucoup de monde mais nous nous faufilons jusqu'au fond où nous jettons l'ancre dans 5 pieds d'eau.

Jeux de cartes pendant qu'un filet de porc cuit sur le BBQ, tout le monde s'amuse bien. Malgré sa simplicité, le repas est un délice et comme d'habitude, quand nous soupons sur la bateau, il prend des allures de festin. Mais la chaleur de la journée a tôt fait de nous quitter alors il faut penser à rentrer pour se préparer au dodo. Est-ce que ce sera un cas de tuque cette nuit? Nous ne le savons pas trop encore mais les enfants trouvent très amusant de les retrouver, après 2 saisons bien cachées dans leur panier « d'hiver ».





Le lendemain, le soleil se lève sur la baie et nous devinons un vent léger. Nous levons donc l'ancre après le déjeuner afin de faire un peu de voile avant de rentrer. Mais le vent ne sera pas soutenu aujourd'hui. Nous en profitons donc pour faire un arrêt dans la baie de la pointe-aux-bleuts afin de nous baigner et de dîner. Un vent encore un peu trompeur nous convainc d'endrailler à nouveau les voiles pour quitter notre mouillage sans moteur. Nous aurons droit à une petite brise mais l'heure étant déjà avancée, il nous faut nous résigner à affaler pour finalement rentrer au moteur à la marina.



Les dernières nouvelles datant de notre voyage, voici une petite mise à jour.

Ayant déchiré la grand-voile au retour des vacances, nous avons procédé à une réparation temporaire de celle-ci en utilisant un ruban collant spécialement conçu à cet effet. Ce n'est pas comme une voile neuve mais cela devrait nous permettre de continuer à profiter du bateau jusqu'à l'automne où nous aimerions pouvoir commander des voiles neuves.

Nous sommes donc tout de même sortis à quelques reprises.

Grand-papa Gilles et Grand-maman Chantal avaient été des nôtres avant que nous ne partions vers Ottawa mais nous n'avions pas encore fait le tri dans les photos. Et bien que Grand-maman puisse sembler plus détendue que Grand-papa, ne vous fier pas aux apparences. Lors de cette journée, nous avons eu des vents qui se qualifiaient pour la catégorie des "avertissements" de Météo Canada et nous avons appris que ceux-ci étaient à prendre au sérieux...




À notre retour de vacances, "Mononc" Jean et "matante" Diane nous ont offert un fanion arborant le logo de Larose des vents. Ce fut une surprise très appréciée et nous avons profité de leur présence à bord pour le hisser sur le pataras. Mononc Jean nous avait prévenu mais nous ne pensions pas qu'une petite promenade tranquille le rendrait aussi inconfortable. Il avait donc très hâte de remettre les pieds sur le plancher des vaches...





Finalement, nous avons profité du fait que nous célébrions notre 10ème anniversaire de mariage pour faire une sortie en amoureux. C'était la première fois que nous étions seuls à bord de notre énorme 25' et nous en avons profité pour visiter Sainte-Anne-de-Bellevue. Sainte-Anne-de-Bellevue est une ville intéressante à visiter principalement pour ses nombreux restaurants en bordure de l'écluse. Annie qui rêvait de voir des palmiers cet été y a même trouvé de quoi combler ses attentes... Mais beaucoup de gens passent par là aussi avons-nous été chanceux de trouver une place libre au quai public. La circulation y est intense et je ne voudrais pas m'y aventurer par un beau samedi après-midi, durant les vacances de la construction. De plus, le chenal qui permet d'y accéder à partir du Lac des Deux-Montagnes est assez étroit et il faut s'attendre à se faire brasser un peu. Lorsque les cruisers, n'en pouvant plus de suivre un petit voilier équipé d'un moteur de chaloupe (selon Annie), décident de vous dépasser à toute vitesse sous le pont, ça donne le genre de mer qu'on imaginait se déchaîner plus au large, bien loin de tout continent.






Après cette petite escale, nous nous sommes dirigés vers la "Baie Parson" pour y mouiller, lire et se baigner. Malheureusement, l'absence quasi totale de vent nous a forcé à utiliser le moteur plus souvent qu'autrement mais nous en sommes tout de même quittes pour un superbe 2 jours de relaxation.





Et comme c'est souvent le cas en voilier, nous avons du faire preuve d'un peu de débrouillardise. Cette fois, de fut pour réussir à déboucher le petit vin qui devait accompagner notre somptueux repas.



Annie a également cru bon de hisser une petite lanterne en guise de feu de mouillage juste assez haut avant que je ne lui demande, un peu inquiet : «Es-tu certaine que la drisse redescend??». C'est donc debout sur le rouf, sur la pointe des pieds et avec la gaffe ouverte au maximum que j'ai pu accrocher la drisse pour la faire redescendre. Nous l'avons bien hisser à nouveau pour la nuit, mais non sans nous assurer d'y accrocher une amarre assez longue pour nous permettre de la faire redescendre le lendemain matin. Nous avons testé la petite lanterne Noma suivante. Elle fonctionne avec des piles AA et elle a duré toute une nuit sans problème (au réglage le plus faible, qui s'avère être tout de même très lumineux). Reste à voir combien de temps encore elle tiendra bon mais nous comptons utiliser des piles rechargeables afin de minimiser les coûts d'utilisation à long terme.

Dans le but de permettre à d'autres propriétaires de Tanzer 7.5 de profiter de l'expérience que j'acquiers en réparant/rénovant notre bateau, je partagerai certaines informations sur ce blog.

Avant de partir en vacances, nous avions prévu changer l'espèce de trappe d'aération installée sur le rouf du bateau car elle était brisée et les différentes composantes de celles-ci tombaient les unes après les autres.

Au magasin, nous avons opté pour un ventilateur solaire qui allait pouvoir s'installé dans le trou existant. Contrairement à l'ancienne trappe, le ventilateur allait non seulement permettre à l'air de circuler mais il l'expulserait grâce à un petit moteur électrique alimenté par l'énergie solaire le jour, et par une pile la nuit. Mais n'ayant pas démonté la trappe en place, je n'avais aucune idée lequel, du 3" ou 4" allait faire l'affaire. J'ai donc acheté les deux en m'assurant que je pourrais rapporter celui que je n'utiliserais pas au magasin.

L'installation du nouveau ventilateur s'est fait sans aucun problème et ne présente pas vraiment de difficulté particulière. Je me suis assuré de boucher les anciens trous de vis avec du Sikaflex et de positionner le ventilateur de sorte à ce que les nouvelles vis profitent de nouveaux trous.

Et finalement, pour ceux qui comme moi auront un jour à choisir entre un 3" et un 4" pour leur Tanzer 7.5, sachez que c'est le 3" que nous avons installé.


L'ancienne pièce d'équipement, en fin de vie utile.


Le trou en question (il fait plus ou moins 3.75")


Le produit que nous avons acheté.


Le ventilateur, une fois installé.

14 au 23 juillet 2009

Jour 1:

Ayant couché à la marina d’Oka la veille, nous étions prêts à partir vers 9h00 : direction l’écluse de Carillon. Le vent étant de l’ouest, nous avons fait cette première partie du voyage à moteur.




Après l’écluse, nous avons fait un peu de voile jusqu’à la marina de l’Anse à Martha où nous sommes allés faire le plein d’essence. Nous nous sommes ensuite dirigés vers Hawkesbury et nous avons passé la nuit au quai public immédiatement à l’ouest du pont.




Jour 2:

Belle surprise! Au matin, le vent venait maintenant de l’est! Nous avons pu faire de la belle voile jusqu’à l’embouchure de la rivière Rouge où nous avons mouillé afin de casser la croûte et nous baigner un peu.




Après cette petite pause, le vent avait disparu. Nous avons donc continué à moteur vers la marina du Château Montebello où nous avons passé la nuit. La marina est très chère et remplie d’énormes bateaux à moteur, mais nous avons eu bien du plaisir à profiter des installations du château : piscine intérieure et extérieure, bistro, terrain de jeu, chevaux à brosser, etc. Nous y avons également croisé Daniel et Cathy du Bailando.





Jour 3:

Nous avons quitté la marina au début de l’après-midi sous la pluie. Nous nous sommes dirigés vers la baie Lafontaine où nous avons mouillé pour la nuit. Celle-ci était près de la route, et on pouvait entendre les voitures. Toutefois, l’environnement était superbe (marécages et petites îles). En accédant à la baie, il fallait surveiller les troncs d’arbres à moitié submergés. Sur place, nous en avons profité pour sortir notre petite annexe afin d’aller explorer les alentours.









Jour 4:

Au départ, le lendemain matin, le lac était un vrai miroir. Pas une seule petite brise… Nous avons donc poursuivi notre voyage à moteur vers la marina de Hull. Rendus là-bas, les nombreux canards nous ont accueillis ainsi que le personnel fort sympathique. La marina est située stratégiquement : 5 minutes à pieds (avec des enfants de 3, 4 et 6 ans) du musée de la civilisation et 15 minutes à pieds du marché By et du Parlement de Ottawa. Quatre points négatifs à relever : Il n’y a pas d’essence à la marina; le pont métallique est très bruyant la nuit et il y avait des travaux de réfection qui commençaient très tôt le matin; n’y ayant pas de brise-lame, il y avait beaucoup de ballotage au quai; finalement, il y a au moins deux petits dépanneurs près, mais pas d’épicerie à moins de 25 minutes de marche… Mis à part cela, notre séjour fut très agréable!










Jour 5:

Nous avons prolongé notre séjour dans la région de Hull et nous en avons profité pour visiter le musée de la civilisation. Les jeunes, comme les plus vieux, ont adoré! La journée s’est terminée par un bon petit souper d’amoureux. Dodo les enfants! ;-)








Jour 6:

Déjà le retour… À peine nous quittons Hull qu’une plage naturelle située sur l’île Kettle nous appelle. Nous mouillons dans quatre pieds d’eau et nous nous baignons un peu.



Nos voiles étant tannées d’être enfermées, nous les avons hissées durant l’après-midi malgré le peu de vent. Par chance, le courant nous aidait à avancer un peu. Nous en avons donc profité pour attacher les enfants à l’arrière du bateau pour les tirer! Les voiles en ciseaux et hop! C’est parti! Des rires et du plaisir pour les aventuriers!


La journée s’est terminée à notre mouillage coup de coeur dans entre deux petites îles à l'est de Rockland (45°34'56.61"N 75° 9'25.57"O). Pour y entrer, il faut bien dégager la pointe du côté babord. C’est un endroit très paisible et naturel. Les oiseaux chantent si fort, qu’on dirait parfois que des singes se trouvent dans la forêt! Nous avons réutilisé le truc des cordes pour permettre aux enfants de se baigner malgré le fort courant. La suggestion du mouillage nous a été donnée par le couple sympathique du voilier rêve d'Ô, du CVL que nous avons d'ailleurs croisé à nouveau exactement à cet endroit. C'est leur voilier que vous pouvez appercevoir sur la photo du coucher de soleil.





Jour 7:

Le lendemain, nous nous dirigeons vers la marina de Montebello. Quoique la piscine chauffée ait été appréciée des enfants, l’aménagement autour de la marina semble quelque peu à l’abandon malgré quelques campeurs qui occupent les lieux. Nous faisons une courte escale pour nous ravitailler et profiter de la piscine en cette chaude journée…



Nous allons mouiller à la baie des Atocas pour la nuit. Nous nous dirigeons le plus au fond possible de la baie, côté forêt. La présence de « chmoumoutes » vertes sur l’eau, telles qu’on les appelait amicalement, n’enlevait rien au charme naturel de cette petite baie. Au matin, le vent les avait repoussées vers la rive et nous avons pu prendre une « petite saucette matinale »!





Jour 8:

Nous quittons la baie des Atocas vers la baie Brazeau. Nous faisons une escale à la marina de l’Anse à Martha pour faire le plein d’essence et d’eau potable. Après l’Anse à Martha, un bon vent d’est s’est levé. Nous nous empressons à sortir les voiles, et nous nous amusons à faire des virements de bord!



Nous avons beaucoup apprécié l’aspect naturel de la baie Brazeau. En effet, il n’y a aucune maison à l’horizon. Il est à noter que notre profondimètre nous indiquait parfois une profondeur de 1 ou 2 pieds, à cause de la densité des algues, mais nous n’avons pas eu de problème : le fond semblait aussi profond que l’indiquaient les cartes. Toutefois, à cause des hautes algues, la baignade était moins attirante. En passant, c’est là que Phil a pêché le seul et unique poisson de son voyage…




Jour 9:

Dernière journée… comme pour nous dire au revoir, des vents d’environ 15 nœuds nous accompagnent ce matin. Nous nous dirigeons au près vers la marina d’Oka. Le vent nous oblige à prendre un ris dans la grand-voile et dans le foc pour que ce soit plus confortable.




À moins d’un mile nautique de la marina, notre grande voile ne supporte plus la pression et se déchire… c’est la deuxième fois depuis le début de la saison qu’une de nos voiles déchire. C’est probablement le temps de changer ces pauvres voiles âgées maintenant de 30 ans!



Réflexions pêle-mêle:

Nous avons beaucoup apprécié ce premier voyage à la voile.

Comme nous l’avions lu avant de partir, la rivière des Outaouais est effectivement facile à naviguer.

Nous avons été agréablement surpris par les nombreux mouillages naturels et tranquilles.

Nous avons dû nous procurer un bidon d’essence supplémentaire afin d’éviter les petites pannes imprévues… Nous aurions aimé faire plus de voile, mais les vents sont ce qu’ils sont. ;-(

Un scrapbook et quelques crayons auront occupé une grande partie du temps libre des enfants.

N'attendez pas que la météo vous annonce une semaine de beau temps avant de partir! Nous avons quitté sans tenir compte de ce facteur (en s'assurant tout de même qu'il n'y avait pas d'avertissements aux petites embarcations) et nous avons eu du soleil à tous les jours!

Et oui! On peut vivre 9 jours dans un voilier de 25 pieds avec trois enfants!!!

Où irons-nous lors des prochaines vacances? Les Mille-Isles? À suivre!

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