En tout, le voilier a passé onze jours à la marina Dársena. Quand on se rend à une marina de Cuba, il ne faut pas s'attendre aux mêmes standards qu'à celles des États-Unis. Souvent, l'eau des douches était "fraîche", les toilettes sans bol, sans papier et plusieurs non fonctionnelles, mais l'environnement était propre et le restaurant bien tenu.

Malgré tout, il est toujours agréable d'être amarrés en marina, car cela rend plus facile les contacts entre équipages. En effet, les enfants se sont bien amusés avec les jeunes de Mascaret I. Quant à nous, nous avons fait plus ample connaissance avec leurs parents et avec l'équipage de Polar Pacer.

Lever du soleil sur la marina à Varadero

Restaurant de la marina dont la spécialité est la pizza


La marina Dársena étant à distance de marche de la ville de Varadero, nous nous y sommes rendus à deux reprises. Cette ville est très touristique. Elle est entourée d'hôtels de toutes qualités où la longue plage au bleu azur est à l'honneur. Nous y retrouvons également plusieurs petites boutiques de souvenirs et une grande quantité de restaurants. Toutefois, pour mieux connaître la vie cubaine, il faut plutôt se rendre à Santa Marta, où vivent plusieurs Cubains travaillant dans les hôtels et clubs tout inclus.






Nous avons même vu le jumeau de Piston au restaurant!

À la fin d'une longue journée de marche, nous revenons à la marina dans une calèche touristique.


Le mercredi 11 avril, c'est le coeur gros que nous avons quitté nos amis pour rentrer aux États-Unis. L'équipage de Mascaret I devrait suivre dans quelques semaines (peut-être a-t-il quitté au moment d'écrire ces lignes), tandis que Polar Pacer y restera un peu plus longtemps!




Dû aux tensions entre Cuba et les États-Unis, il n'est pas recommandé de rentrer par Key West. Nous avons donc opté pour la ville de Fort Lauderdale. La traversée de 200 miles nautiques s'est bien déroulée, les vents étaient cléments et le courant du Gulf Stream, pour la première fois depuis le début du voyage, nous aidait. Nous avons même atteint la vitesse vertigineuse de 9 noeuds (environ 18 km/h)!!! Mais la mer étant la mer, le 4/5 de l'équipage était légèrement verdâtre et attendait patiemment que le voilier atteigne sa destination, 26 heures plus tard...

En arrivant à la hauteur de Miami, nous avons rencontré un bon orage. Nous le voyions venir au loin depuis 5h00 le matin. Vers 8h00, lorsqu'il est arrivé à notre hauteur, les vents ont forci et ont changé de direction. Nous avons immédiatement fait une mise à la cape et tout l'équipage est entré à l'intérieur du bateau où l'on s'est fait brasser comme dans une machine à laver! ;-)

Finalement, nous n'avons eu que du vent et de la pluie, les éclairs ne s'étant pas approchés du bateau. Une fois le gros passé, nous avons poursuivi notre chemin vers Fort Lauderdale, mais de bonnes vagues s'étaient levées. Nous étions donc plus qu'heureux de rentrer dans l'intracostal ce matin-là! Finis les vagues et le vent, le calme plat!

Nous nous sommes dirigés vers Middle River, un mouillage que nous avions beaucoup aimé cet automne.

Le lendemain, nous sommes allés officialiser notre arrivée au bureau des douanes. Cela s'est bien passé, malgré le fait que la dame nous ait fait "attendre" une trentaine de minutes dans la salle alors qu'elle discutait de notre cas au téléphone avec un supérieur.

Après cinq minutes :

"C'est que vous avez le droit d'aller à Cuba, mais pas de revenir aux États-Unis par la suite... La plupart des gens passent par les Bahamas avant... Il pourrait y avoir un problème... Je dois téléphoner à mon supérieur..."

Après 15 minutes :

"Avez-vous quelque chose à déclarer?


- Que des souvenirs d'enfants (collier, bracelet, jouets, etc.) pour une valeur d'une dizaine de dollars. Pas de rhum, pas de cigares, rien d'autre.


- C'est que vous n'avez pas le droit de rapporter ces choses aux États-Unis. Car nous voulons préserver leur culture.


- ...!???!? (silence)"

Bien sûr, Arianne est sur le bord des larmes:

"Je les ai payés avec mon argent ces souvenirs-là. Ils n'ont pas le droit de me les enlever!


- Calme-toi cocotte. Sois sage et attends..."

Après 30 minutes :

"Bon, vous êtes chanceux. Nous n'avons pas le temps d'aller fouiller le bateau. Pour ce qui est des colliers, vous pouvez les garder, mais vous ne pouvez pas les sortir du bateau avant d'être arrivés au Canada."

Arianne retrouve son sourire. Papa respire mieux! Nous pouvons poursuivre notre route vers le Canada par l'Intracostal! :-)

Pour fêter ça, nous allons dîner chez Bubba Gump, puis nous allons faire une vraie épicerie chez Publix!




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